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Je quitte tout pour voyager

Quitter son travail, vendre son appartement, ses affaires et tout plaquer pour partir voyager à l’autre bout du Monde.

J’ai toujours cru que c’était impossible ou que ça n’existait que dans les films. Et pourtant c’est ce que j’ai fait en 2014, à 28 ans.

À défaut de pouvoir vous transmettre un mode d’emploi, je peux partager avec vous ce que j’ai vécu.

Au départ, c’était pas gagné !

Pour planter le décor, je suis une jeune cadre, diplômée d’école de commerce Parisienne qui exerce un poste à responsabilité dans la grande distribution.

Une « fille de la Ville » qui aime les soirées sushis entre copines et qui s’éclate à parler de son travail.

Peur de l’inconnu, des autres, ni très sportive, ni très aventurière. Mon profil c’est plutôt d’être derrière un bureau, les ongles vernis, à manager une équipe que j’adore pour des boss que je déteste.

Une rencontre qui va tout bouleverser

Et puis un jour je tombe sur Tom, à la terrasse d’un café. On ne se connait pas, il est à la table d’à côté avec ses amis qui finissent par nous faire participer à leur discussion.

C’est mon entier opposé : proche de la nature, des animaux, calme, réfléchi… Je suis pourtant attirée comme un aimant et c’est plus fort que moi, je dois découvrir ce que cette rencontre va m’apporter.

À ses côtés, je prends conscience de beaucoup de choses : Non il n’y a pas que le marketing dans la vie, ni le boulot, ni l’argent, ni la réussite, ni l’égo !

Je suis totalement perdue dans mes valeurs ; est-ce que j’ai tout faux depuis le début ?

Voilà que je découvre les bonheurs simples et gratuits : Un coucher de soleil (qui regarde le coucher de soleil ?), l’odeur de la pluie, regarder la nature qui m’entoure, le cliché du temps qui s’arrête et qui prend une autre dimension que je ne voyais plus. Vivre tout simplement.

Puis c’est la remise en question

Voilà les questions existentielles qui surgissent : Quel est le sens de ma vie ? Suis-je heureuse ?

Pourquoi dois-je m’infliger tout ce stress, ces objectifs, ces délais, cette performance ? (Je dis « je » pour n’accuser personne car JE suis responsable d’avoir choisi de subir ça).

C’est quoi le but ?

Gonfler des fortunes égoïstes acquises malhonnêtement sur le dos de clients honnêtes qu’on me demande de faire consommer plus ? Vive le marketing, je réalise que sous cet angle, mon métier c’est l’arnaque du siècle !

Bienvenue dans l’univers impitoyable de la grande distribution fait de « véritables valeurs humaines » (je passe sur mon quotidien misogyne qui aura participé à mon dégoût de ce milieu).

Impossible de fermer l’œil la nuit, je ne suis plus en accord avec mes valeurs et je m’intoxique tous les jours derrière un écran qui vole mon cerveau.

Pourquoi je perds ma vie à essayer de la gagner ?

Jusqu’au déclic.

Très vite, je signe ce document appelé « la rupture conventionnelle » et reprend ma liberté.

C’est une des choses les plus difficiles à faire.

Débute ensuite la connaissance de moi, Lucie, sans étiquette de cadre enfermé dans une boîte, de responsable marketing, de réussite sociale car je les ai toutes arrachées. Il le fallait pour avancer dans cette grande découverte : celle de ma vie.

Et puis, en ce jour de chômage, je reçois un e-mail. C’est Virginie, une amie de lycée qui reprend contact avec moi. Ravie, je m’aperçois qu’elle m’écrit d’Australie où elle est partie en couple faire le tour du continent dans un van, à l’aventure.

Les photos sont magnifiques et les récits de leur blog me font voyager.

Je me prends à rêver être à leur place en racontant à Tom leurs aventures extraordinaires. Et puis je me renseigne, j’assaille Virginie de questions pour savoir comment on fait, comment c’est possible ?

Et si c’était un signe ?

 « On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une. » Confucius

Et après ?

Je n’aurai aucun mal à trouver des informations sur ce visa, le permis vacances travail, réservés aux moins de 30 ans pour partir hors de l’Union Européenne.

Dans ce pays à l’autre bout du monde, on peut financer son voyage en travaillant, c’est génial !

Préparation d'un changement de vie

Préparation du départ en Australie.

Avec Tom la décision se prend incroyablement vite et nous sommes déjà en train de préparer notre départ :  vendre toutes nos affaires sur Le Bon Coin pour payer les billets d’avion. La vente de l’appartement pour rembourser la banque, se fait avec un pincement au cœur mais l’intuition de faire ce qu’il faut.

Aux yeux de la société nous devenons des SDF, sans emploi (après que Tom ai lui aussi signé le papier magique de la rupture conventionnelle) sous le regard médusé de nos familles.

Ce qu’en ont pensé mes proches :

Un conseil : n’écoutez pas les autres.

Nous sommes les principaux acteurs de nos vies et personne n’a de scénario à nous souffler, car c’est nous qui l’écrivons. Agir en fonction des autres, c’est passer à côté de nous et de nos besoins.

Tous les moyens seront bons pour vous dissuader de partir, tout simplement parce que vos proches auront peur de vous perdre.

Attendez vous à des questions du genre :

  • « Pourquoi partir quand on peut rester ? » (celle là je ne l’ai toujours pas saisie …)
  • « Qu’est-ce que tu vas aller faire à l’autre bout du monde ? »,
  • « Tu savais que l’Australie était un pays très dangereux ? » ou encore  « Et au retour, tu feras quoi ? »

« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle. » Paolo Coelho

Classique, mais c’est ce qui m’est venu à l’esprit ! De toute façon, je n’avais pas la moindre réponse à ces questions. Il faut que je parte, ma soif de liberté est trop grande .

Le jour du départ :

Qu’on se le dise : il n’y aura jamais de bon moment dans votre vie pour partir. Jamais.

Mais à force d’attendre nous passons à côté de toute une vie, et ça va très vite.

Panorama de South Molle Island dans les Whitsunday, Australie.

Quand j’ai compris que tout était possible, à 28 ans.

Je ne vous cache pas qu’il y a des moments terriblement intenses avant d’arriver au jour J. Comme lorsque nous avons reçu notre Permis Vacances Travail . Le jour où l’on a réservé nos billets d’avion avec cette date de départ, qui devient réelle. Ou encore celui où nous avons regardé ce que nous quittions…

Le 02 juillet 2014 (2 ans jour pour jour après LA rencontre), j’ai pris cet avion pour Perth et j’ai changé ma vie à tout jamais.

 

S’il y a bien quelqu’un sur qui je n’aurai pas du tout parié il y a 3 ans pour partir faire le tour de l’Australie dans un van c’est bien moi (quand on voit à quel point les quotidiens sont différents)!

D’ailleurs personne n’y croyait. « Toi ? Tu veux faire ça ? Impossible ! »

Et pourtant je remercie ceux qui m’ont dit ça, car même si moi aussi j’ai douté, j’ai vite compris que quand on y croit on peut faire TOUT ce qu’on veut.

Voilà ce qu’il s’est passé dans ma tête avant de tout plaquer pour une vie d’aventures, et je ne regrette rien.

Dans ma réflexion, je m’étais posé 5 questions avant de tout quitter et j’avais commencé à visionner une sélection de films pour m’inspirer. Car la décision de voyager s’est accompagnée d’un profond changement sur ma vision du Monde.

Je m'appelle Lucie et j'écris pour vous donner envie de voir le monde avec de grands yeux. Nous partons avec Tom et Polly, en toute simplicité, pour profiter des jolies choses de notre planète. Si vous adorez voyager et nourrir votre esprit, nous avons un point commun. Bienvenue sur notre blog.

Commentaires :

  • Pauline F

    13 avril 2016

    Très émue par cet article très bien écrit qui résonne en écho avec ma propre expérience qui se construit jour après jour. Moi je suis toujours tiraillée entre mon désir de voir le monde mais également MA rencontre à moi qui m’a ouverte à d’autres possibles dans l’ici, dans la construction de racines…Dans tous les cas, ce qui est sûr c’est que reprendre le contrôle de sa vie n’est pas le choix de la facilité mais c’est ce qui mène à la liberté et au bonheur.
    Affectueusement

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  • Sufixflan

    15 avril 2016

    Encore un superbe article ! Merci Lulu

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  • 16 mai 2016

    Très joli blog et belle histoire ! On a presque envie de tout plaquer 😉 Belle découverte en tout cas, on va vous suivre de plus près à présent 🙂 A bientôt !

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  • 7 juillet 2016

    Super histoire, super bien écrit 😀 J’ai adoré te lire. Je crois que je suis un mix entre la Lucie « d’avant », qui a peur de tout quitté, qui a peur de se lancer, et la Lucie aventurière qui rêve de se lancer dans une folle aventure. En tout cas, bravo, bravo d’avoir réussi à réaliser ce projet. C’est super que Tom et toi aient trouvé un équilibre parfait entre vos différences ! 😀

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  • 13 septembre 2016

    J’ai beaucoup aimé lire cette histoire. Nous avons tout quitté comme toi avec 2 enfants en plus dans les bagages! Presque 4 ans plus tard et quelques frayeurs, aucun regret! Notre vie à Melbourne nous plait énormément.
    Je file lire les reste du blog que je découvre aujourd’hui.

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  • Emile

    2 février 2019

    Bonjour Lucie,

    Je découvre votre blog et j’en suis franchement très ému. Ancien cadre également, marié avec une petite fille. j’ai lâché la vie d’avant pour vivre mes rêves qui se réalisent rès doucement. je me retrouve dans tout ce que vous dite et vous souhaite bonne continuation.

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