RUSSIE | Lac Baïkal – Sur une île perdue en Sibérie
Après le loooonnnnng trajet à bord du mythique transsibérien, nous arrivons à Irkutsk où il nous faut maintenant trouver un moyen de rejoindre l’Île d’Olkhon sur le Lac Baïkal à 300km de là.
Notre mission : rejoindre l’Île d’Olkhon
Nos gros sacs sur le dos, nous voici à la recherche d’informations auprès des habitants afin de savoir où nous pouvons trouver un minibus pour nous amener sur le célèbre lac.
Ces moments ont des airs de « Pékin Express », les discussions avec les russes se transforment en jeu de mime. Notre objectif : faire deviner à notre interlocuteur ce que nous cherchons, simplement avec les mains. On devient assez créatifs sur ce point là ! Même avec l’aide du guide, ou du G’ Palémo la mission est délicate ! 🙂
Nous mettrons finalement 2h pour arriver à nos fins ! Trouver le bon tram depuis la gare vers le centre-ville et marcher ensuite en direction de la gare routière.
Arrivée sur le Lac Baïkal
Nous voilà (enfin) dans le minibus ou plutôt « Matrushka » direction l’île d’Olkhon sur le Lac Baïkal. Cette île est la plus grande du Lac (75km de long pour 15km de large). Après avoir été secoués comme des pruniers pendant plus de 5h, nous voici arrivés ! On peut souffler !!!! Enfin on peut surtout respirer autre chose que l’air pollué des grandes villes que nous avons traversé jusqu’ici.
Khoujir est le plus important village de l’île d’Olkhon. 1 300 âmes y vivent à l’année et en voilà 2 nouvelles de plus pour les 8 prochains jours.
Le village a la réputation d’être très touristique en été, notamment pris d’assaut par les touristes chinois. Mais nous y sommes au Printemps et la saison n’a pas encore démarrée. De quoi profiter plus sereinement de la nature qui nous entoure.
Dès lors que l’on traverse le Lac pour atteindre l’île, on oublie les routes bitumées, les trottoirs et les panneaux. Finies les marques d’une civilisation « urbaine ». Sincèrement, c’est ce que nous étions venu chercher dans le fin fond de la Russie et nous sommes heureux de le trouver. Enfin dans la Nature…
Notre « chez nous » pour 8 jours
Arrivés dans le village, nous nous installons dans une yourte en bois chez note hôte Natalia. Nous ne sommes pas en Mongolie me direz-vous ! Alors pourquoi une yourte ?
Dans cette région de la Sibérie, nous sommes à la frontière de la Bouriatie et le peuple Bouriate est, à l’origine, une peuplade mongole. Cette région est donc un mélange de culture russe et mogole. On s’y perd parfois mais le charme opère bien.
Dans les ruelles aux allures de pistes de Rallye, quelques passants, des camionnettes russes pas toujours très neuves, des motos avec des cagettes en bois en guise de side-car, des chiens errants et des vaches. Voilà pour résumer le paysage du « centre-ville ». On est pour le moins dépaysés et on adore ça !
Dans notre « chez-nous », nous avons l’électricité mais pas d’eau courante. Notre réserve d’eau est un sceau que nous allons remplir dehors en cas de besoin. En parlant de « besoin » justement, il y a un petit cabanon avec un trou dans le fond du potager. Authentique et…. efficace. Notre douche est aussi en extérieur, dans un petit cabanon en bois de palettes. On prend très vite nos marques et rien de manque.
Enfin presque rien ne manque… Notre hôte est plutôt froide avec nous et les échanges sont très (trop) limités. Nous aurions tant aimé échanger avec Natalia sur la vie sur le Lac afin d’obtenir quelques conseils avisés des coins à voir sur place mais elle ne fera pas vraiment d’effort. « Money » est le seul mot qu’elle a appris en anglais et elle nous le répète très souvent…
La découverte de l’Île d’Olkhon
Comme nous ne sommes pas véhiculés, nos promenades se limitent aux environs du village de Khoujir. Nous avons admiré le lac Baïkal en faisant 2 belles randonnées de 6h chacune. Une fois en partant à l’Est dans la forêt aux fleurs violettes où nous croiserons le curieux écureuil, et une autre fois en partant à l’Ouest où nous avons longé la côte.
Il est temps d’aller au Nord, à la pointe où il est possible d’observer les Nerpas, un petit phoque d’eau douce unique au monde, qu’on ne rencontre que là-bas. Nous optons pour une excursion où nous serons 6 à bord d’un van russe, accompagnés d’un sacré pilote pour découvrir cette partie de l’Île nommée Cap Khoboy. Le paysage est au rendez-vous, nous offrant une vue à 360° sur une eau d’un bleu profond où nous aurons la chance d’observer furtivement un phoque de Sibérie (le nerpa) !!
Tout ça avant qu’un orage arrive à toute vitesse et écourte notre journée de visite sur la fin (heureusement). Une ballade qui nous aura comblé, nous permettant d’avoir vu le lac sous différents angles.
Déjà fini…
Nos 8 jours sur cette île perdue au coeur d’un lac aussi immense que sublime nous ont permis de recharger nos batteries dans un environnement naturel et quasiment préservé. Quelques randonnées et une excursion nous ont offert des diaporamas envoûtants et la découverte d’une faune et d’une flore sibérienne qui nous était complètement inconnue.
Nous avons adoré les petits écureuils terrestres qui peuplent cette île et le clou du spectacle fut la rencontre avec l’animal emblématique du Baïkal : le Nerpa.
Mais le temps passe très vite et il nous faut déjà retourner à Irkutsk pour remonter dans le transsibérien. Dernier voyage à bord direction Ulan-Udè, capitale de la Bouriatie, au Sud du Lac Baïkal avant de rejoindre la Mongolie.
Romane
Bonjour, super article merci !
Nous allons à Olkhon en mai, je me demandais comment vous avez organisé votre excursion au Cap Khoboy ? Vous vous êtes renseignés directement à Khoujir ? Merci d’avance
Romane
Lucie - New Eyes
Hello les voyageurs ! Merci pour votre commentaire, c’est toujours un grand plaisir à lire :). En effet, nous nous étions renseignés directement à Khoujir en comparant les offres. Notamment proposées par les différentes auberges de jeunesse de l’île. Nous avions opté pour l’excursion proposée par la célèbre auberge Nikita (tout le monde connaît sur l’île), pour son sérieux et les conditions qui répondaient à nos attentes (horaires, tarifs, programme…). Pas besoin de séjourner dans cette auberge, elle a un petit bureau spécial pour réserver sa journée au Cap Khoboy. Nous recommandons, c’était très bien organisé sans faire tourisme de masse, nous étions 5 dans une petite camionnette russe, atypique et inoubliable !
Bon séjour à vous !!