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Uluru, le cœur de l'Australie

Uluru, le cœur de l’Australie

Voyage au centre du désert

Le temps défile aussi vite que Wilson, notre van, avale les kilomètres. Ni le soleil brûlant, ni la sensation d’être seul au monde sur une route sans fin n’aura raison de notre motivation à se rendre au centre du désert australien.

Lucie et moi avons un objectif simple : Aller voir un des symboles de l’Australie, le fameux rocher rouge. Appelé « Ayers Rock » par les australiens, nous préférons le nommer par son nom de baptême aborigène : « Uluru ».

Il est 4h30 du matin, le réveil sonne. Ça pique un peu les yeux et nous serions bien resté une heure ou deux de plus au lit mais notre excitation prend vite le dessus. La nuit a été courte mais nous sommes à une cinquantaine de kilomètres du rocher sacré, avec qui nous avons rendez-vous pour assister au lever de soleil.

Il faut savoir se lever tôt pour profiter d’un des plus beaux instants de la journée avec le caillou rouge. Un petit sacrifice que nous ne regretterons pas.

 

Sur la route du Red Centre

1380km dans le désert

Nous y sommes !

Quatre jours de route et 1 380 km après notre départ de Port Augusta, dans le Sud de l’Australie, nous sommes enfin aux portes du Parc National « Uluru – Kata Tjuta ».

L’entrée pour le parc coûte 25$ par personne contre un pass de 3 jours et la certitude que cet argent servira à préserver l’endroit.

30 minutes de route après l’entrée (pendant lesquelles nous craignions de manquer le début), nous permettront d’apercevoir enfin le monstre de pierre dans la pénombre, plus qu’à quelques kilomètres de nous.

On dirait que la nuit peine à garder discrète la présence du mont sacré « Uluru ».

 

A notre arrivée au point d’observation, beaucoup de monde est déjà présent pour assister au moment unique que nous allons vivre.

Uluru est planté là, à quelques centaines de mètres devant nous. Nous en sommes certains maintenant que nous le voyons de nos propres yeux, l’endroit est vraiment exceptionnel.

 

Uluru encore éteint

Uluru encore éteint

Malgré la centaine de personnes présente, le silence qui y règne est presque religieux… Est-ce à cause du réveil matinal ? Je ne crois pas. Je dirai plutôt que tout le monde chuchote comme pour ne pas réveiller le rocher sacré encore endormi.

Encore quelques minutes…

 

6h, les rayons du soleil paraissent sortir de Terre.

En quelques minutes, comme par enchantement, le rocher qui n’était encore qu’une grosse masse sombre au milieu du désert, se transforme en un imposant bloc de pierre rouge vif. La beauté silencieuse de l’instant nous ébahit.

Et puis tout s’illumine autour de nous. Le sable à nos pieds devient ocre, les herbes séchées prennent une teinte jaune paille et les quelques petits arbres s’éclairent d’un gris argenté, habillés de rares feuilles vertes. Le désert prend vie sous nos yeux.

Extraordinaire sensation d’être un privilégié. Oubliant soudain toutes les personnes présentes avec nous. Le regard figé vers cet impressionnant spectacle naturel.

 

 

Lever de soleil sur Uluru

Lever de soleil sur Uluru

Soyons honnêtes : Avant d’y aller, nous étions sceptiques sur l’authenticité du lieu. Victime de son succès dirons-nous. Trop de publicité autour du rocher, des milliers de clichés vus et revus, des reportages, cartes postales ou encore magnets. Nous avions l’impression de le connaître avant même de l’avoir rencontré.

Alors pourquoi faire des milliers de kilomètres dans le désert pour se retrouver devant un banal caillou planté au milieu de nulle part ?

Simplement, quand vous êtes face à cet immense iceberg rouge, que vous vous sentez écrasés par sa puissance, que vous ressentez sa présence absolue, vous vous sentez minuscule.

Vous comprenez alors pourquoi vous avez fait tant de chemin. Pas pour le voir, non, mais pour le ressentir.

 

Sur les traces des Anangu

Nous profitons de la relative fraîcheur matinale de 34°C pour nous lancer dans la randonnée de 10,6 km qui fait le tour complet du rocher.

Nous veillerons à prendre avec nous suffisamment d’eau pour être hydratés dans cet environnement désertique, et nos couvre-chefs pour éviter l’insolation. Même si c’est assez inconcevable pour nous, qui n’avons pas l’habitude de ce climat, les températures élevées sont capables de tuer.

Nous sommes désormais équipés, tels des aventuriers prêts à partir sur les traces des Anangu.

 

Randonnée autour du rocher sacré

Randonnée autour du rocher sacré

Uluru, classé patrimoine mondial de l’Unesco, a servi durant des millénaires à la pratique de rituels, cérémonies initiatiques ou cultes du serpent Arc-en-ciel des aborigènes Anangu.

Ses parois ont servis aux peintures rupestres depuis des temps immémoriaux et sont toujours visibles pour raconter son histoire.

Même si aujourd’hui les rituels ne sont plus pratiqués par les aborigènes, ces derniers ont fait promettre à l’Etat Australien de respecter leur lieu de culte. En échange de la « location » du monolithe pour en permettre la visite et sa préservation, certaines portions du rocher sont signalées interdites aux visiteurs. Il n’est pas rare de voir des pancartes « photos ou vidéos interdites » sur quelques mètres délimités par une ficelle, pour respecter l’intimité du lieu sacré.

 

Les 348m de haut de « Uluru » ne sont que l’infime partie visible. Tel l’iceberg du centre rouge australien, il s’enfouit sous la surface sur 5 à 6 km.

Au cours de la marche, nous sommes à plusieurs reprises conduits au pied du rocher sur lequel nous posons timidement nos mains. La roche rouge et brûlante qui s’offre à nous de manière imposante, nous fait ressentir toute la puissance de cette formation naturelle.

Quelle sensation étrange d’avoir la main posée sur le Cœur de l’Australie.

 

Au pied du rocher

Malgré le soleil de plomb, et si vous ouvrez bien les yeux, vous aurez toujours la chance de pouvoir observer de nombreux animaux endémiques du centre australien tout au long de votre marche. Regardez bien autour de vous !

Nous avons pu croisés quelques lézards, serpents et oiseaux à la recherche, comme nous, d’un coin de « fraîcheur » à l’ombre du rocher.

 

à l'ombre du rocher

à l’ombre du rocher

Autre espèce que vous rencontrerez beaucoup dans le désert, ce sont les mouches !

Un conseil : armez-vous de filet pour le visage ou de chapeau à frange ou n’importe quelle autre technique, mais préparez-vous !

Croyant être plus malin que tout le monde, j’ai décidé de partir pour la traversée du désert sans ce genre de protection anti-mouche. Mauvaise idée ! Elles sont omniprésentes et se font un plaisir à se coller sur les yeux, dans le nez, les oreilles et même dans la bouche si vous parlez trop. De quoi vous faire perdre la tête !

Tout en giflant désespérément le vent dans l’espoir qu’elles me laissent tranquille, je me revois quelques jours plus tôt, disant à Lucie : « On ne va pas acheter des filets anti-mouche ! C’est encore un de ces attrape-touristes ! »

Ne faites pas la même erreur que moi, les mouches sont bien plus fortes que vous ne le pensez…

Nous bouclons notre randonnée en 3 heures et nous prenons conscience de l’impact de la chaleur en voyant l’accès à toutes les autres marches fermés, pour des raisons vitales.

Nous reprenons le petit sentier qui mène à notre van et nous éloigne doucement du mont sacré. Les quelques jours de route sont récompensés par une expérience unique et inoubliable.

Tout en nous éloignant du rocher, nous nous retournons plusieurs fois, comme pour se prouver à nous même que nous y étions vraiment.

Et vous ? Y êtes vous déjà allé ? Qu’avez vous ressenti face à Uluru ?

 

Je suis Tom et j'écris pour partager avec vous mes expériences de voyage. Avec Lucie et Polly, on vous raconte nos périples pour vous donner envie de partir à l'aventure et découvrir les merveilles du monde à votre tour. Faites votre sac à dos et ouvrez grand les yeux !

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